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Le premier mot du poème homérique « L’iliade » est « Mênis », la « colère divine » funeste, dangereuse, pour qualifier l’état d’esprit d’Achille. Par lui, la colère devient la guerre.

Par une métaphore, le sentiment « colère » se transforme en « guerre », fréquemment utilisée pour évoquer un combat intense, animé par une forte volonté politique. Plus simplement, la guerre peut être définie comme un conflit armé à grande échelle opposant au moins deux groupes humains.

Or depuis près de trente ans, même si le nombre des conflits est en diminution. la guerre est revenue, dans notre environnement immédiat avec acuité, réveillant un sentiment diffus voire occulté celui du « retour de la guerre ». Omniprésente la guerre hante à nouveau nos esprits, demeurant ainsi la constante de l’Histoire des hommes.

En une évolution perpétuelle, l’histoire de la Guerre jalonne celle de l’Humanité en faisant un moteur de l’Histoire. Avec l’entrée dans l’âge nucléaire, l’expérience concrète de la guerre a profondément changé par l’entrée de l’Humanité dans sa capacité à l’annihilation.

L’historien spécialiste d’Histoire de la Guerre John Keegan pose la question fondamentale, base de la réflexion de savoir comment et pourquoi, de la préhistoire à nos jours, les hommes se sont-ils fait la guerre ?

Faire une histoire de la guerre des origines à 1945 revient à faire une histoire de l’Humanité des premiers affrontements, aux constructions étatiques modernes et aux évolutions technologiques.

Le but de ce séminaire est de traiter la Guerre comme un véritable objet historique distinct et autonome, l’inscrire dans son environnement, pour la comprendre et la faire comprendre.

En conclusion, il est nécessaire de citer Albert Einstein sur la « guerre » : « Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais je sais qu'il n'y aura plus beaucoup de monde pour voir la quatrième. »